lundi 16 novembre 2009

L'amour est un genre de suicide

Sur cette ville vierge de tentations s'est levé un soleil suicidaire. Au seuil de cette nouvelle vie, je dérive à l'intérieur de moi. Le courant trop puissant passe dans mes veines et m'entraîne. Je tremble. La brise de ton souffle coule tranquillement sur le feu qui me dévaste. J'entretiens un sourire en coin. Je suis perdue dans cette torture et chacun de tes sourires laisse une brûlure qui m'endiable. Et ton rire me persécute. Et tes caresses résonnent comme le bruit d'un fouet tendrement claqué…La violence de l'image. La force du paradoxe.

Et si ce matin je baisse les bras, c'est pour te tendre la main…


 

jeudi 22 octobre 2009

J'ai la mémoire qui tourne

Il y a bien longtemps que je ne crois plus en toi.
Un oasis, un mirage. Une déformation chronique.
Un monstre sous mon lit.
Celui qui n'existe plus dès l'âge trop vieux.
Trop conscient.

Il y a trop longtemps que je n'ai pas écrit pour toi.
Une âme tordue fait couler plus d'encre.
Mais j'ai marché sur la Seine, sereine.
Et j'ai jeté l'ancre.
Je me demande si j'ai choisi les bons mots, le bon bateau.

Il a quelques temps, j'ai voulu partir pour toi.
J'ai voulu te suivre au bout du monde.
Juste pour voir de quoi il a l'air, le bout du monde.
A-t-il les yeux bridés, le bout du monde?
A-t-il son cœur blindé, lui aussi?

Il n'y a pas si longtemps,
As-tu sonné à ma porte?
M'as-tu apporté mon eau, mon bateau et mon bout du monde?
Car je suis prête,
Je suis prête à partir à l'aventure.

Ange ou démon

À l'aube d'un soleil trop cru, d'un secret trop fort. Je te chuchote une brise un peu masquée, en cet épineux matin où la neige trop froide me crève les yeux. L'été perd tranquillement le combat contre ce démon si bon à posséder. À la lumière de cet éclair qui déchire, ma mer est un carnage de givre et mes vagues d'horreur se cristallisent. Cette fleur trop banale à vivre disparaît, derrière un nuage vide d'existence. À l'aube d'un soleil trop cru, le brouillard de ton corps trouble mes nuits sans sommeil. Je caresse enfin ma folie. J'ai capté ce rêve et je lui ai donné la vie.

jeudi 15 octobre 2009

L'hiver approche

Trop souvent j'ai cru que les secondes qui coulaient comme des gouttes finiraient pas former une flaque. Je m'étais trompée. Je ne mis voyais plus. En fait, je ne m'y suis jamais vu. Le seul reflet que j'étais avait coulé au fond du lac. Et comme le vent déformait un peu tout, je m'en remettais aux poissons, puis aux arbres morts qui servaient de navires aux petites bestioles. Je réussissais tout de même à percevoir ce visage, cette constellation que formait mon nez, mes yeux et ma bouche… Ce visage, pâle, cette poussière d'étoile renvoyée par un étang beaucoup trop sale.
J'ai finalement découvert que la pluie du temps coulait dans mes veines, que le bruit du vent dessinait mes cernes. Non, les secondes qui coulent ne forment pas une flaque, mais elles laissent leur trace. Autrement. J'ai fini complètement trempée. J'avais tout absorbé mais je n'avais rien vu venir. Comme une tempête, un orage. Le ciel qui se dessine en noir et blanc.

L'hiver approche, et les gouttes se cristallisent. Devenues trop froides, elles cessent de couler. L'hiver approche, et même cet étang trop sale se givre. L'hiver approche, et j'ai enfin découvert que le temps qui passe est un plat qui se mange froid.

dimanche 11 octobre 2009

Dédicace #1

Panthétiques!
Je me coupe, me disculpte!
Je me vomis de votre existence.
Je vous perce un radeau d'une pierre qui coule...

Misérables!
Je vous évacue de cette écriture!
Me laisse ailleurs, cependant.
Neuve parmi ceux, celles...

L'Orchidée noire ou La mort en conserve

Les douces-amères d'une orchidée flétrie
Une bouteille à la mer, au loin j'entends ton cri
Qui s'effrite, qui se heurte au mirage des vagues
Et l'écume qui m'habite pleure de rire aux éclats
Dans la brume, les bibites pleurent de rire de l'État

Le filon qui la tenait s'est trop vite brisé
Maintenant c'est pendue qu'elle cherche à rentrer
Le pas tatillon elle revient sur ses pas
Et pas tatillon pas parti partira
Et patatra tant qu'à ça?
Oui, papa, elle s'envolera

Trop jeune vieillesse songe à la mort
Un bouquet de lavande qui se fâne et s'étiole
Les poils de ton crâne se blanchissent et s'envolent
Sans le sel de ta mère ni le javel de ton père

La corde non tendue s'est brisée sous ton nez
Tu porteras à jamais la marque, ton passé
Les traces sous tes yeux ne ressemble plus à des rides
Depuis le jour où cet homme t'as jeté dans le vide...

samedi 26 septembre 2009

Hide but not seek

On avance, on recule, on tourne en rond.
En silence, on s'encule. Le reste, il est bon.
Je vous crois en plastique, encore mieux en carton.
Je vous brûle, vous aspire. Le buzz, il est bon.

J'en ai vu qui pénétrait avec la conviction d'avoir pu.
J'en ai vu qui s'élançait avec la fiction d'avoir vu.
J'en ai vu qui s'exprimait avec la permission d'avoir su.
J'en ai vu qui s'intensifiait avec la stimulation d'avoir cru.

On tourne en rond. Ça nous mène à rien.
On se fait un fond, on se sent bien.
À coeur ouvert, je bats encore.
Six pieds sous terre, je vous vois morts.

Pas d'opium pour les enfants bum
Pas de sérum pour les parents hommes
Pas d'aquarium pour les poissons lunes
Pas de centrum pour les femmes qui fument

En réalité, je suis épuisée de vous.
J'ai peine à croire, à continuer.
Et si je mettais des étoiles sur tous les mots grossiers?
Ta vie serait-elle moins sombre?

mardi 22 septembre 2009

Le crash du vice

J'ai été en lévitation. Je me suis envoyé en l'air.
Le voyage a été bon. Maintenant il est temps, j'reviens les pieds sur terre.
Partir sur un trip, partir sur une dérape.
Revenir avant que ça flip, avant de prendre une débarque.
Faire l'amour moderne. Faire l'amour terne.
Faire la moyenne chienne. Se faire de la peine.
Être celle qu'on assume, celle qu'on croit plus forte que tout.
Être celle qui vit dans brume, celle qui sert de fourre-tout.
J'ai prit mon billet pour cette nouvelle destination.
Un aller simple s'il vous plaît, je ne retourne plus à la maison.
Petit poète deviendra grand.
Là faut que j'arrête, j'y crois, j'me pends.
J'me pends au temps qui étonnamment me sourit.
Tu me rentres dedans, enfin j'me sens en vie.
Le voyage est terminé. Ça me rend pas vraiment triste.
J'me suis pas crashé, pi ça, c'est le meilleur des vices...


jeudi 3 septembre 2009

Entre les bosses du chameau

J'erre, je suis seule. Je le sais.
Je me renvoie un reflet, je renvoie mon déjeuner.
Même si j'avance souvent à dos de chameau, j'ferme les yeux; le voyage est moins long.
Tout à l'air moins pire. Vraiment moins pire...
J'hallucine?

Des fois, j'ai un peu mal au cul. J'prends une pause.
Je me regarde dans mes lunettes soleil...
J'espère que c'est un peu déformé!
J'préfère quand elles sont dans mon visage.
Elles cachent mes belles cernes.

J'ai trop soif, j'm'arrache la vie.
J'avale un à un les shots. J'affaiblis ma cuirasse.
Si je ne buvais pas, je n'aurais pas envie!
Et si je n'avais pas de chameau, je n'aurais pas mal au cul!

C'est l'envie qui nous arrête.
J'ai envie, on arrête!

Un peu étrange ce voyage en chameau.
Je suis seule, je ferme les yeux.
Subtilement, j'endure.
Je n'ai pas envie d'arrêter pour toujours. J'préfère endurer mon mal de cul.
Parce que toujours c'est long.

dimanche 17 mai 2009

J'ai vu la lune en plein midi

Je découpe les lignes de ton attention,
Je m'en livre un emporte-pièce.
Je me sculpte un désir d'impression,
Humble fantassin qui chancelle.

Je dessine les verbes de ton innocence,
Et me cramponne à ma lucidité.
J'ajouterai une autre de ces pages blanches,
À un récit absurde et imagé.

Tandis que l'intelligence implore le pardon,
Je reste froide et itinérée.
Le bout des doigts en charbon,
Je m'empêtre dans le sens propre et figuré.

Si je cultive le doute,
On me traitera de folle.
Mais tu es maître de tes maux;
Ce ne sont que des paroles...

De ce rêve qui me paralyse,
J'oublie l'effet que ça lui procure.
J'entends déjà l'enfer s'exclafer,
Un quiproquo, sans y penser.

La lune m'accroche de son filon d'or,
J'ai encore les yeux fermés.
J'ai peine à croire que je dors encore
Fuck off, j'ai dû rêver...

dimanche 19 avril 2009

Les veines de Montréal et tralala...

Chaque matin.
Dix minutes trop tard.
Je passe la serviette, j'ai les pieds encore trempés.
J'ai attrapé un petit coup de froid... mais je me relève toujours d'une vilaine grippe.

Chaque matin.
Je sens que je pars.
Je vois que tout ce répète, que je brille encore blasée.
Je dérape rien qu'une autre fois... mais là je trouve que ça vient vite.

Je pige un morceau, puis deux.
Je savoure chacun de mes choix; je regrette rarement.
Demain... j'aurai le temps de changer.
De toute façon, ça m'apporte toujours quelque chose de bon.

Je fige sur ton dos, puis dans tes yeux.
Je regarde n'importe quoi; je m'arrête souvent.
Le train... il va sûrement repasser.
Dans mon wagon, le temps aurait été beaucoup plus long.

Puis je débarque à ma station, encore toute essoufflée.
Finalement le train, il n'a fait que passer.
Tu sais, chaque poisson qui traîne a déjà été pêché.
J'ai simplement prit la peine de t'y faire goûter...

Et je nage dans tes veines, encore toute bousillée.
Je suis un poisson bipède qui n'a fait que passer.
Toutes les fois où j'ai eu peur de la vie que je mène,
Je me suis demandé pourquoi je n'avais pas su m'échapper...

dimanche 12 avril 2009

Mémoires vivantes (d'une ère révolue)

Publié 2007

J'entends le ciel qui pleure et les nuages crier. J'entends le soleil et la peur d'un sol pétrifié. Je vois les hommes s'enfuir et la Terre s'appauvrir. Je respire l'odeur de la mort, moi combattante au-delà des corps. Je goûte au danger, je sens le sol vibrer et ma présence, se consumer...

Mais qu'est-ce que vivre? Moi, je suis ici, je suis là, mais je ne vis pas, je survis! Étouffée, obligée... Non, moi je ne suis jamais allée. Toujours là, plantée... Et pousse! Pousse plus vite, pousse plus grande... Pousse, perdante! Parce qu'en fait, j'ai perdu. Perdu mon temps, perdu mon banc... Mais j'ai compris, faut pas rester assis! Faut se lever et s'en aller! Aller voir... Découvrir les montagnes, les marées et puis la lune... Parce qu'elle est belle, la lune! Elle me rappelle qu'il y a toujours quelqu'un qui est là, qui nous regarde... impuissant... Se disant qu'au fond, il est bien là haut. Parce qu'ici, les arbres se déchaînent, se fânent...

Des fois, je réussis à m'évader... Je m'imagine ailleurs. Tu sais, là où la vie sent bon! Je peux enfin cueillir une à une les gouttelettes d'un plaisir patienté... Y déposer mon parfum et m'imprégner de celui des roses... Une simple pensée allume en moi un jardins d'étoiles! Et je tourne... Tourne sur moi-même à en avaler une fée! Mon chagrin délire et oublie d'exister... Là, je peux vivre! Me laisser border par la fragilité de l'instant... et dans un élan de fraîcheur, respirer... respirer... Je peux enfin récolter un à un ces moments qui ne seront bientôt que souvenirs...

Ça ne dure jamais longtemps, mais ça me suffit. Tu sais, dans la vie, on en a pas besoin de beaucoup... Juste un petit peu, juste pour dire... pour oublier. Le temps d'un rêve... Parce qu'à force de courir après le temps, on les oublie, nos rêves... Ils se dissipent, s'échappent... On se perd, on ne vit plus. On se fâne... On devient lune...

dimanche 5 avril 2009

Gaffe en la mineur

Ceux qui écrivent avec des notes vont tout comprendre. Les autres, un peu moins. Aujourd'hui, je me la joue en la mineur. Ça aurait pu être celle de fa. Mais fa cest le début de facile. Pi dans vie, y'a rien de vraiment mieux. La, c'est comme le début de lache, de lamentation. Ça joue en boucle dans ma tête. Je sens que ça va devenir chronique, machinal. Je regrette d'avoir manqué mon arpège. Pourtant, je suis bonne là dedans, sauter quelques notes! Ça sonne un peu déjà-vu, vous ne trouvez pas?

Comprends-tu quand je te dis que je dégénère? Que je me désagrège? J'aime l'effet que ça fait, l'incertitude que ça procure. Une bonne dose d'anorexie. Ça devient moins rose. Plus poumon. Comme ceux de mon arrière-grand-père qui me regardait au bout de sa pipe.

Ça se détraque, les minutes cessent de couler, on se regarde, mais tu n'as rien compris. Au bout du piano, je me laisse mourir.

J'ai envie de partir. Plus loin que sur une brosse ou sur un trip d'acide, question de mieux composer. Mais j'ai les mains liées dans le dos et ça m'empêche d'avancer, de jouer, de marcher. Je marche sur les mains pour déformer ma réalité. La tête sans dessus dessous. Je raccroche mon déchet. Je décroche en la mineur.

Je retourne m'asseoir à mon piano, les blanches tachées par mes doigts sales. Je ferme les yeux, un peu bredouille, un peu brouille. Je m'acharne à marteler chacune des notes de la gaffe du la mineur. Des fois, j’essaie de me faire rire. Je me dis que les touches blanches sont des dents et les noires des caries. Ou des dents pétées. Ça dépend si j'ai envie d'un petit ricanement ou d'une grosse émotion. Sinon, je vois ça comme c'est. Comme un piano qui me sille une gaffe en mineur depuis la nuit où j'aurais préféré avoir les yeux crevés. La crevaison s'aurait limité aux yeux. Mais comme mon piano n'a pas de yeux ni de poumons, je suis contente d'être simplement désaccordée...

Les masques de l'hédonisme et de l'édredon

En transit vers mon imagination, je vous offre ma substance mortelle. J'ai noyé mon visage dans ce voile pour m'épargner vos histoires. Tel un travesti, je me suis mise à l'abri, je vous ai menti, je me suis mystifiée. Je suis loin d'être celle que vous avez embrassée. J'ai mis un masque hédoniste sur ma vie pour mieux apprécier vos regards massacrants. C'est si facile quand on oublie d'être celle qu'on est réellement.

Mais il y a des jours où j'aimerais ne pas vous avoir menti. Au-delà des idées et des impressions, j'aime moi aussi. J'ai peur, je suis faible et je pleure. Oui, moi aussi, j'ai un coeur. Pour vous, je continue de briller tel un faux diamant poli. Et même si parfois j'ai mal, jamais vous n'entendrez mes cris.

mardi 3 mars 2009

Tous les organes sont bi-curieux

Mon organe s'accorde en genre et en nombre. Avec tous les genres et tous les nombres. Mais au-delà de cinq, ça commence à faire. En bas de quatre, c'est mieux quand c'est pair. Donc deux. Trois, c'est pas champion comme chiffre. À moins que les genres soient féminin pluriel et masculin singulier. Masculin pluriel, c'est pas facile à accorder.

Tous les organes sont bi-curieux et bi-genre. Pas bizarre, bi-genre. Quand j'écris un membre, une verge, je ne parle pas d'un club de golf. Quand je dis une fente et un pain baguette, je ne parle pas d'un sandwich. Parce qu'habituellement c'est le pain baguette qui est dans la fente. Et dans le cas d'un sandwich, la fente est dans le pain baguette.

Voyez où je veux en venir?

Tous les organes sont hétéro-gué. Masculin singulier c'est de l'amour propre. Au sens des maladies. Puis féminin singulier c'est un médicament. Voyez comme tout s'accorde? On m'a apprit que quand le masculin singulier rencontre le féminin singulier, ça devient masculin pluriel. Pourtant, on dit UNE cure. Pas de "s", avec un "e". THE cure. Masculin pluriel peut facilement se conjuguer au féminin. L'inverse est plutôt rare. Quand on est féminin pluriel, c'est rare qu'on revient en arrière. Que voulez-vous... après avoir gouté la perfection. Je les comprends.

Mais ne vous méprenez pas. Je ne suis pas féminin pluriel. J'ai juste un organe bi-curieux. Vous aussi d'ailleurs. Parce que tous les organes sont bi-curieux.

Voyage insolite au coeur de la pierre...

En équilibre sur le fil qui nous sépare, je m'offre, silencieuse. À mi-chemin entre le toi d'émois, je m'agrippe à cette métaphore intensément parfaite. La moiteur de tes lèvres a incrusté ma peau. Difficile maintenant de me laver de toi... Le cirque d'Aphrodite m'a fait prendre la corde raide. Grâce à toi, j'ai l'extase du vertige.

Dans mon château d'Espagne fou, tu m'as soûlé de ton rire. Ivre de toi, je n'ai toujours pas perdu pied. J'ai laissé mes remparts s'écrouler; à mains nues, tu les as égorgés. J'ai dit adieu à ma cuirasse; en un instant, tu l'as pelée, dépecée, dépucelée. Pour toi, j'ai enfilé mon costume d'Ève.

En équilibre sur le fil qui nous lie, j'ai les pieds en sang, mais je suis enfin funambule. Comme suspendu au parfum de mes lèvres, tu as rejoint le coeur de ma pierre...

J'espère pour une première fois : seras-tu du voyage?

vendredi 20 février 2009

La cochonne et le prince bourgeois

Je t'ai eu, petit prince bourgeois! J'ai détrôné ta belle, d'un simple claquement de doigts. Lui as-tu dit, mon petit prince bourgeois, que tu avais fait le porc? Non, évidemment pas... ce serait avoir tort. Le prince joue dans la boue et en prend plein la gueule. Quand ta puanteur me monte au nez, mon mal de coeur se pose sur ton visage. Et si ta belle ne te comprend plus, amène-la moi, je lui montrerai à vivre comme une Reine. Parce qu'au fond, une belle est beaucoup moins celle quand elle ignore que son prince bourgeois fourre son nez dans de la cochonnerie...

vendredi 6 février 2009

Comme une enfant

Un peu maladroit, tu me tricotes un sourire qui réchauffe. Derrière mon clin d'oeil qui s'évapore, tu mâches un peu tes mots comme de la gomme balloune. Prendrais-tu ma main si je te l'offrais?

Sur ta selle, tu m'invites à monter. À nous le monde! Nos corps se touchent, je rougis. Je t’enlace de ma corde à danser. Et même si mon papa proteste, je te suivrai jusqu’au parc.

Comme une enfant, mes yeux voient grands. Et quand je les ferme, ta bouche me prend. Ces frissons de plaisir me caressent l'intérieur. Couchés sur le sable, tes doigts se transforment en fourmis. Bizarrement, je ne les écrase pas et je les laisse en vie...


jeudi 29 janvier 2009

Lighter Ego

La tête dans les nuages, nos papillons noirs s'envolent. Le spleen de la sobriété s'efface, comme si on l'avait écrit. Je sors la corne de brume pour atteindre ton divan rose beaucoup plus rose qu’avant. Ton fou rire me chatouille l’estomac. D'ailleurs, tu le trouves pas vide un peu?

Hold on to this feeling, ma petite Marie-Jane! Il t’a fumé par les deux bouts, jusqu’au carton. Mais ça tombe ben, j’ai une usine de recyclage! T’as jamais vu l’écriteau? These lungs contain a minimum of 50% post-consumer material!

T’es mon lighter ego pi j’te laisserai pas te vider de ton gaz. This is our natural mystic way of life!

mardi 27 janvier 2009

Le vaisseau fantôme

Mes amarres à ton cou, tes yeux sur le quai. Derrière mon hublot, je m’enfile un one shot un peu salé. Dans ma tête raisonne encore le silence trop lourd de la porte qui claque. "All aboard", criait mon capitaine. Le vaisseau fantôme se défait de ses amarres. Toutes ces façons de quitter le port...

La houle de ta mer m’a souvent fait perdre le nord. J’ai gardé le cap. Maintenant, je n’ai plus les pieds sur terre. Sous ma paupière, cette étoile qui scintille. Le vent de ta tempête s’est calmé... Ton soupir me murmure que c’est assez. Mon doigt t’indique que c’est passé.

J’ai percé mon vaisseau fantôme pour que l’eau puisse enfin s’échapper. Sur mon abdomen s’est tracé le sillon de ma chute. J’ai les pieds trempés. J’ai enfin attrapé froid de toi...

Mes amarres à ton cou, j’ai les yeux noyés. Ma vie est une chanson triste, et j’ai oublié certains accords. Mais je sais suivre le rythme et j’accosterai à temps...

vendredi 23 janvier 2009

Gribouillage inconscient d'une matière grise ankylosée

Avec les yeux d’un chevreuil, je vois venir l’industrie. J’ai peur du cancer pi des oiseaux. Veux-tu que je t’aide à t’enfuir? La vie est plus belle vue d’une poubelle. Je crois que mon corps touche le fond du gâteau. Avec ben de la volonté, je pense qu’enfin je mourrai. Dans ce petit pot, un peu de mayo. Penses-tu qui sont tous là pour le père tout cuisant? J’ose croire que ses yeux pleins de corbeaux vont varier pi décider de s’en aller. Même si tu dis oui, j’pense que la réponse est colorée.

Trouves-tu qu’on s’attarde trop souvent au caractère des ruisseaux? J’ai de la misère à me tirer les roches du nez. Avec un peu de musique tout s’écrit. On comprend l’amour quand on le pousse dans le fossé. Crois-tu aux raisins? J’imagine que tes plans étaient différents. J’élabore celui de mon évasion. J’entreprends avec tendresse de t’arracher le cœur, le vider pi le remplir de vin. J’en ai plein d’idées. Ma mère me dit souvent de faire attention aux crabes mangeurs de femmes. Une fois dans ses pinces, t’es faites ma fille! Cours vite te cacher dans l’eau!

dimanche 18 janvier 2009

Wildness et indifférence

Ça été le cul de foudre. Un de plus un de moins... J’pas très bonne en math, mais je sais que tout ça se multiplie, ça prolifère. Comme les microbes. Si j’tais dans un film de cul, j’dirais que j’ai la diarrhée. Disons que là, j’ai plus la gastro.

On rencontre ces gens-là par accident. Un face à face, un tête à queue. Un autre poltron qui me pince les couilles. Et dégouline le long de mon bras le frisson timide de ta langue qui m’arrache. Contrairement à toi, ma bouche est un désert où pousse des asperges. Toujours la même ritournelle, la même obsession...

Un brin subtile, l’hystérie d’espérer une lune qu’on ne me décrochera pas. Sous nos corps tordus, le zèle d’une jeune fille. Le con de la demoiselle propulsé le long de ta verge. Le supplice de l’indifférence me regarde. Avec l’assurance un peu perdu, je me prends pour une combattante. Mon javelot est en caoutchouc; pas le tient...

Ça été le cul de foudre. Le plus vicieux des éclairs. Encore une fois, je me lève et gerbe un "Merci, bon matin. Tu m'offres un café?"

lundi 5 janvier 2009

Involution : Cri du désespoir pour un déchargement immédiat

La pelle pleine de recul, ton char s'avance. La belle peine de ton cul se balance. C'est fou cette indifférence. Comprends-tu? Faut voir. Ouvre tes yeux, criss!

Il me manque une partie du jeu. C'est moi qui a triché? Tss.. Surprenante, cette histoire de chaussettes. J'abandonne, petit maître mescadin...

Je suis anorexique de tes germes. Je te régurgite cette calomnie. J'ai un peu peur de mon indigestion.

Il existe toujours une quelconque version de soi, améliorée. Une version plus... sophistiquée, mais plus quelconque. Il existe toujours une incroyablement quelconque version de soi : l'involuée... Poses-y ta décharge, minable.

Il me manque une partie de l'histoire. La pelle pleine de ton char se vide. L'invention qu'est l'cul pose vangeance. Imbécile. T'as fait un flat...