jeudi 29 janvier 2009

Lighter Ego

La tête dans les nuages, nos papillons noirs s'envolent. Le spleen de la sobriété s'efface, comme si on l'avait écrit. Je sors la corne de brume pour atteindre ton divan rose beaucoup plus rose qu’avant. Ton fou rire me chatouille l’estomac. D'ailleurs, tu le trouves pas vide un peu?

Hold on to this feeling, ma petite Marie-Jane! Il t’a fumé par les deux bouts, jusqu’au carton. Mais ça tombe ben, j’ai une usine de recyclage! T’as jamais vu l’écriteau? These lungs contain a minimum of 50% post-consumer material!

T’es mon lighter ego pi j’te laisserai pas te vider de ton gaz. This is our natural mystic way of life!

mardi 27 janvier 2009

Le vaisseau fantôme

Mes amarres à ton cou, tes yeux sur le quai. Derrière mon hublot, je m’enfile un one shot un peu salé. Dans ma tête raisonne encore le silence trop lourd de la porte qui claque. "All aboard", criait mon capitaine. Le vaisseau fantôme se défait de ses amarres. Toutes ces façons de quitter le port...

La houle de ta mer m’a souvent fait perdre le nord. J’ai gardé le cap. Maintenant, je n’ai plus les pieds sur terre. Sous ma paupière, cette étoile qui scintille. Le vent de ta tempête s’est calmé... Ton soupir me murmure que c’est assez. Mon doigt t’indique que c’est passé.

J’ai percé mon vaisseau fantôme pour que l’eau puisse enfin s’échapper. Sur mon abdomen s’est tracé le sillon de ma chute. J’ai les pieds trempés. J’ai enfin attrapé froid de toi...

Mes amarres à ton cou, j’ai les yeux noyés. Ma vie est une chanson triste, et j’ai oublié certains accords. Mais je sais suivre le rythme et j’accosterai à temps...

vendredi 23 janvier 2009

Gribouillage inconscient d'une matière grise ankylosée

Avec les yeux d’un chevreuil, je vois venir l’industrie. J’ai peur du cancer pi des oiseaux. Veux-tu que je t’aide à t’enfuir? La vie est plus belle vue d’une poubelle. Je crois que mon corps touche le fond du gâteau. Avec ben de la volonté, je pense qu’enfin je mourrai. Dans ce petit pot, un peu de mayo. Penses-tu qui sont tous là pour le père tout cuisant? J’ose croire que ses yeux pleins de corbeaux vont varier pi décider de s’en aller. Même si tu dis oui, j’pense que la réponse est colorée.

Trouves-tu qu’on s’attarde trop souvent au caractère des ruisseaux? J’ai de la misère à me tirer les roches du nez. Avec un peu de musique tout s’écrit. On comprend l’amour quand on le pousse dans le fossé. Crois-tu aux raisins? J’imagine que tes plans étaient différents. J’élabore celui de mon évasion. J’entreprends avec tendresse de t’arracher le cœur, le vider pi le remplir de vin. J’en ai plein d’idées. Ma mère me dit souvent de faire attention aux crabes mangeurs de femmes. Une fois dans ses pinces, t’es faites ma fille! Cours vite te cacher dans l’eau!

dimanche 18 janvier 2009

Wildness et indifférence

Ça été le cul de foudre. Un de plus un de moins... J’pas très bonne en math, mais je sais que tout ça se multiplie, ça prolifère. Comme les microbes. Si j’tais dans un film de cul, j’dirais que j’ai la diarrhée. Disons que là, j’ai plus la gastro.

On rencontre ces gens-là par accident. Un face à face, un tête à queue. Un autre poltron qui me pince les couilles. Et dégouline le long de mon bras le frisson timide de ta langue qui m’arrache. Contrairement à toi, ma bouche est un désert où pousse des asperges. Toujours la même ritournelle, la même obsession...

Un brin subtile, l’hystérie d’espérer une lune qu’on ne me décrochera pas. Sous nos corps tordus, le zèle d’une jeune fille. Le con de la demoiselle propulsé le long de ta verge. Le supplice de l’indifférence me regarde. Avec l’assurance un peu perdu, je me prends pour une combattante. Mon javelot est en caoutchouc; pas le tient...

Ça été le cul de foudre. Le plus vicieux des éclairs. Encore une fois, je me lève et gerbe un "Merci, bon matin. Tu m'offres un café?"

lundi 5 janvier 2009

Involution : Cri du désespoir pour un déchargement immédiat

La pelle pleine de recul, ton char s'avance. La belle peine de ton cul se balance. C'est fou cette indifférence. Comprends-tu? Faut voir. Ouvre tes yeux, criss!

Il me manque une partie du jeu. C'est moi qui a triché? Tss.. Surprenante, cette histoire de chaussettes. J'abandonne, petit maître mescadin...

Je suis anorexique de tes germes. Je te régurgite cette calomnie. J'ai un peu peur de mon indigestion.

Il existe toujours une quelconque version de soi, améliorée. Une version plus... sophistiquée, mais plus quelconque. Il existe toujours une incroyablement quelconque version de soi : l'involuée... Poses-y ta décharge, minable.

Il me manque une partie de l'histoire. La pelle pleine de ton char se vide. L'invention qu'est l'cul pose vangeance. Imbécile. T'as fait un flat...