dimanche 19 avril 2009

Les veines de Montréal et tralala...

Chaque matin.
Dix minutes trop tard.
Je passe la serviette, j'ai les pieds encore trempés.
J'ai attrapé un petit coup de froid... mais je me relève toujours d'une vilaine grippe.

Chaque matin.
Je sens que je pars.
Je vois que tout ce répète, que je brille encore blasée.
Je dérape rien qu'une autre fois... mais là je trouve que ça vient vite.

Je pige un morceau, puis deux.
Je savoure chacun de mes choix; je regrette rarement.
Demain... j'aurai le temps de changer.
De toute façon, ça m'apporte toujours quelque chose de bon.

Je fige sur ton dos, puis dans tes yeux.
Je regarde n'importe quoi; je m'arrête souvent.
Le train... il va sûrement repasser.
Dans mon wagon, le temps aurait été beaucoup plus long.

Puis je débarque à ma station, encore toute essoufflée.
Finalement le train, il n'a fait que passer.
Tu sais, chaque poisson qui traîne a déjà été pêché.
J'ai simplement prit la peine de t'y faire goûter...

Et je nage dans tes veines, encore toute bousillée.
Je suis un poisson bipède qui n'a fait que passer.
Toutes les fois où j'ai eu peur de la vie que je mène,
Je me suis demandé pourquoi je n'avais pas su m'échapper...

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