mercredi 16 novembre 2011

Whisky Lullaby

J'ai inhalé ton parfum barbare. Je t'ai jeté sur glace, tranchant avec soin le reste de ma soif. Je t'ai raconté des histoires tristes pas trop joyeuse. Je n'ai rien renversé. Ni même un onze d'amertume. J'ai avalé one shot ce conte pour adulte. Tu m'as dit d'en faire un roman. Ça m'a un peu fait rire de moi. Je me suis claqué le reste sans rien dire. On s'est monté la tête, ça m'a levé le coeur. Je nous ai mis sur papier. Régurgitant des phrases sans filon. Je me suis trouvée plutôt nulle. Ça m'a fait dégriser. J'ai ouvert une autre bouteille...

mardi 15 novembre 2011

5 AM

T’étais là dans l’entrée, avec ton sourire de cave un peu croche. Le néon dévoilait bien ton teint couleur vomi. Tu me fixais, rejetant ta vie en petits morceaux. Je t’avais pilé sur l’orgueil. T’étais toute la misère du monde pi j’avais aucune pitié. Tu me puais ton air d’ivrogne au visage. T’as mâché t’es une crisse d’agace. Je t’ai crié que tu ne savais pas vivre. T’as repris ton char. Tu m’as laissé tes bas sales.

jeudi 10 novembre 2011

On se pique tu?

On se pique tu? Juste pour se retrouver là, perdus. Entourés de n’importe qui. À chercher qui t’es. On se pique tu? Juste pour voir si ça tue. Si ça fait aussi mal que la vraie vie. Mon badtrip est prêt. M’as-tu cru quand je t’ai dit on se piques-tu? J’ai ben trop peur des aiguilles. T’es bête. Ça va tu? Réveille. Arrête de faire le chien. On se croirait dans un chenil. Avec des chattes pendues. Chu perdu. Je le sais. On se pique tu?

November Rain

On s’est regardé se dire adieu. On ne s’est pas dit un mot. On s’était promis de ne pas perdre la tête. On s’est retenu par cœur. On s'est menti sans se dire qu'on s'aimait. Tu m'as serré trop fort, comme pour retenir le temps qui s’échappait. Puis, j’ai éclaté de rire, en sanglots. T’as joué au terre-à-terre ; j’en ai pris plein la gueule. Tu m’as balancé ces mots qui font tourner la tête. Ça m’a mis à l’envers. J’ai eu de la misère à me relever. C’était ça, la gravité. C’est pas ma faute, j’ai le cœur ankylosé. J'ai écouté November Rain en boucle. Je me suis mise à mouiller...

mercredi 9 novembre 2011

Mauvais rêve

Je me suis réveillé plusieurs fois cette nuit-là. Juste pour te rassurer. T’avais les yeux encore plein d’angoisse. J’ai fait un drôle de rêve… Je t’ai pris en cuillère à soupe. J’étais gêné de te dire que j’étais bien. J’ai tenu longtemps comme ça, pour recoller tes petits morceaux. Tu ne t’en es même pas aperçu ; tu t’es rendormie aussitôt. Je n’ai plus fermé l’œil. J’avais ton mauvais rêve en sourdine… Le parfum de ton air était doux. Au loin résonnait la violence de l’orage. Tu m’as regardé quitter le port, les yeux grisés. Puis la nuit a fait son deuil. À mon réveil, tu n’étais plus là. Je t’ai cherché partout. Je venais de vivre la pire bêtise de ma vie…

jeudi 3 novembre 2011

Loin des yeux, j'ai besoin de lunettes

Je me demandais jusqu’où on serait capable d’aller. La distance, elle est trop loin à partir de où? Je t’ai écouté me dire que tu t’en allais. Je me suis retournée. On s’est parlé dans le dos. J’avais envie de pleurer. En vrai, je me noyais des yeux. L’amour est un genre de suicide... Puis tu m’as pris par la main. Je portais la robe à paillettes que tu déteste. Je t’ai crié les bêtises que j’avais sur le cœur. T’étais heureux qu’on en parle. T’as fait ta valise. Elle était presque vide. C’est con, mais j’étais sûre que tu me garderais une place…

mercredi 2 novembre 2011

Ni le début, ni la fin. Juste un bout du milieu. Le reste, il s'en vient...

[...] J’aimais l’odeur que dégageait ton corps en sueur. Tu l’as remarqué. C’est Calvin Klein. Ça aurait été Walt Disney pi j’aurais trouvé ça bon pareil. J’ai respiré longtemps dans ton cou, dans tes bras. Comme si on se connaissait depuis toujours. Ta semi ne mentait pas. Ta franchise m’a fait sourire. C’est fou comment t’es 6 pieds 1 s’imbriquaient bien dans mes 5 pieds 2. T’as passé ta main dans mes cheveux déjà défaits. T’es belle. T’avais les yeux brillants; je me voyais dedans. Tu t’es couché sur moi. Tu m’écrasais un peu, mais ça ne me dérangeait pas. J’aurais pu mourir asphyxiée. J'en n’avais vraiment rien à foutre...[...]

Leurre d'hiver

Novembre me rend malade. Au propre et au figuré. J'ai l'air de l'enfer avec mon maudit teint trop pâle. J'étire la fatigue. Ça m'empêche de dormir. J'ouvre la radio. Toujours les mêmes tounes plates. J'ai envie de refaire le monde un accord à la fois. Mais ces temps-ci, même moi je sonne faux. Je fais une overdose de mots pas beaux. Je me prends pour Éric Lapointe. J'hallucine. Je perds la tête. On perd tous quelque chose un jour ou l'autre. Moi, je perds mon temps. Focus, sti!