Publié 2007
J'entends le ciel qui pleure et les nuages crier. J'entends le soleil et la peur d'un sol pétrifié. Je vois les hommes s'enfuir et la Terre s'appauvrir. Je respire l'odeur de la mort, moi combattante au-delà des corps. Je goûte au danger, je sens le sol vibrer et ma présence, se consumer...
Mais qu'est-ce que vivre? Moi, je suis ici, je suis là, mais je ne vis pas, je survis! Étouffée, obligée... Non, moi je ne suis jamais allée. Toujours là, plantée... Et pousse! Pousse plus vite, pousse plus grande... Pousse, perdante! Parce qu'en fait, j'ai perdu. Perdu mon temps, perdu mon banc... Mais j'ai compris, faut pas rester assis! Faut se lever et s'en aller! Aller voir... Découvrir les montagnes, les marées et puis la lune... Parce qu'elle est belle, la lune! Elle me rappelle qu'il y a toujours quelqu'un qui est là, qui nous regarde... impuissant... Se disant qu'au fond, il est bien là haut. Parce qu'ici, les arbres se déchaînent, se fânent...
J'entends le ciel qui pleure et les nuages crier. J'entends le soleil et la peur d'un sol pétrifié. Je vois les hommes s'enfuir et la Terre s'appauvrir. Je respire l'odeur de la mort, moi combattante au-delà des corps. Je goûte au danger, je sens le sol vibrer et ma présence, se consumer...
Mais qu'est-ce que vivre? Moi, je suis ici, je suis là, mais je ne vis pas, je survis! Étouffée, obligée... Non, moi je ne suis jamais allée. Toujours là, plantée... Et pousse! Pousse plus vite, pousse plus grande... Pousse, perdante! Parce qu'en fait, j'ai perdu. Perdu mon temps, perdu mon banc... Mais j'ai compris, faut pas rester assis! Faut se lever et s'en aller! Aller voir... Découvrir les montagnes, les marées et puis la lune... Parce qu'elle est belle, la lune! Elle me rappelle qu'il y a toujours quelqu'un qui est là, qui nous regarde... impuissant... Se disant qu'au fond, il est bien là haut. Parce qu'ici, les arbres se déchaînent, se fânent...
Des fois, je réussis à m'évader... Je m'imagine ailleurs. Tu sais, là où la vie sent bon! Je peux enfin cueillir une à une les gouttelettes d'un plaisir patienté... Y déposer mon parfum et m'imprégner de celui des roses... Une simple pensée allume en moi un jardins d'étoiles! Et je tourne... Tourne sur moi-même à en avaler une fée! Mon chagrin délire et oublie d'exister... Là, je peux vivre! Me laisser border par la fragilité de l'instant... et dans un élan de fraîcheur, respirer... respirer... Je peux enfin récolter un à un ces moments qui ne seront bientôt que souvenirs...
Ça ne dure jamais longtemps, mais ça me suffit. Tu sais, dans la vie, on en a pas besoin de beaucoup... Juste un petit peu, juste pour dire... pour oublier. Le temps d'un rêve... Parce qu'à force de courir après le temps, on les oublie, nos rêves... Ils se dissipent, s'échappent... On se perd, on ne vit plus. On se fâne... On devient lune...
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