dimanche 17 mai 2009

J'ai vu la lune en plein midi

Je découpe les lignes de ton attention,
Je m'en livre un emporte-pièce.
Je me sculpte un désir d'impression,
Humble fantassin qui chancelle.

Je dessine les verbes de ton innocence,
Et me cramponne à ma lucidité.
J'ajouterai une autre de ces pages blanches,
À un récit absurde et imagé.

Tandis que l'intelligence implore le pardon,
Je reste froide et itinérée.
Le bout des doigts en charbon,
Je m'empêtre dans le sens propre et figuré.

Si je cultive le doute,
On me traitera de folle.
Mais tu es maître de tes maux;
Ce ne sont que des paroles...

De ce rêve qui me paralyse,
J'oublie l'effet que ça lui procure.
J'entends déjà l'enfer s'exclafer,
Un quiproquo, sans y penser.

La lune m'accroche de son filon d'or,
J'ai encore les yeux fermés.
J'ai peine à croire que je dors encore
Fuck off, j'ai dû rêver...