mardi 27 septembre 2011

Superman

Je suis essoufflée, je déambule beaucoup trop vite. L'odeur que dégage le jour m’écœure. Les vieux restes de l'orage me fouettent le visage. Je suis en parfaite symbiose. Comme Toute Puissante. Comme si je manipulais la vie. Je raffole de cette douce folie...

L'air lascif me donne toujours une drôle d'impression. Comme péché mignon... J'arrête le temps à son passage. Il a l'air démodé. J'ai de la difficulté à me faire comprendre. Je trouverai bien une façon...

Je croise encore ce psychopathe en psychose. Ses mains sales suintent la misère, le pauvre. Pas de pitié. J'en ai vu des pires... Ces gens-là, à peu près normaux. Ces esclaves dernier cri. Ces cabochons de l'ennuie.."Je suis Paranoïaque et je vis à Paranoïa."

Je me réfugie donc ici, ailleurs... Avec envies et obsessions. Dans les profondeurs des déluges et des sécheresses. Je m'abandonne avec cynisme et ambition à un lendemain plutôt cruel.

Mais la vie, comme ici, est ailleurs. Entre partout et nulle part. On connait la chanson...


lundi 26 septembre 2011

Mise en bouche

Être muet d’amour
Avoir la bouche pleine de mots
Ne laisser s’échapper qu’un sanglot.

Sentir la complaisance de la chair
Respirer la nature humaine
Humer son parfum qui ensorcelle.

Goûter la dilection cachée d’un regard
Comme dévorés par les yeux;
Se rendre aveugle.

Savourer chaque instants d’un passage
S'emplir de frissons
Puis se faire chavirer

Dans l’illusion parfaite du désir
D'exaucer ces mots
Si fragiles à dire...

dimanche 25 septembre 2011

La révolte des passages obligés

En équilibre sur le fil qui vous lie s'impose la face cachée de l'amour. L'inconditionnelle errance de l'injustice, infligée par descendance...


Usé d'impuissance, ton petit corps résiste aux bourrasques les plus violentes de ta vie. Tes cheveux mêlés, comme le miroir intérieur, fouettée par la destinée. L'image trop cruelle de la vie qui s'évapore sous la lumière du jour...


Toutes ces lueurs d'espoir qu'on accroche au pied du lit. Sortir vainqueur d'un combat aussi fragile que brutal... L'abandon est le péché des faibles. Mais la vie, comme l'amour, est tenace.


Qu'elle soit ainsi faite, j'en conviens. Mais que reste-t-il de ce monde trop mortel si ce n'est que la soif d'être et d'exister?


Et dans ces moments où la tempête semble maître, où l'orage impose sa puissance, n'oublie jamais qu'un déluge laisse les pieds trempés, mais finit toujours par passer... Et qu'il y aura toujours, à tes côtés, un porche sous lequel te réfugier...

vendredi 9 septembre 2011

Vin de septembre

Le charme rosé de l'automne jette sur moi son dévolu. Mon corps pâle s'enchylose. Mes jambes perdent pied. J'ai les yeux en mer... Je m'abandonne à toi telle une orpheline à qui on tourne discrètement le dos. Mes saisons s'envolent comme une douce mélodie qu'on dénude. Je frissonne mais je n'ai plus froid... Les roses se fânent; je revis. Je fais croire au temps qu'il est passé, en coup de vent. Emportant avec lui toute la noirceur des jours qui se serrent. Je m'enivre de toi... Mes nuagent se grisent... L'automne est un amant de laine tricoté, ma chute, une séduisante fantaisie.