mardi 6 décembre 2011
Ces jeunes filles délurées
La ruelle était sombre au coeur du gouffre les mains dans le dos liées d'amitié se regardent contemplant la brume du désir comme malsain d'angoisse qui peine à croire en la venue d'ambitions nouvelles oubliant qu'il existe autre chose que du noir sans fin comme un récit mal écrit qu'on écrit sans penser vraiment juste là étendue sur l'asphalte brûlante d'amour sous mes pieds encore vierges de l'été laissant seuls mes souvenirs obscènes comme délurés par les temps modernes des amis qui n'en finissent plus qu'avec le sexe dérapé dans une overdose d'ecchymoses
mercredi 16 novembre 2011
Whisky Lullaby
J'ai inhalé ton parfum barbare. Je t'ai jeté sur glace, tranchant avec soin le reste de ma soif. Je t'ai raconté des histoires tristes pas trop joyeuse. Je n'ai rien renversé. Ni même un onze d'amertume. J'ai avalé one shot ce conte pour adulte. Tu m'as dit d'en faire un roman. Ça m'a un peu fait rire de moi. Je me suis claqué le reste sans rien dire. On s'est monté la tête, ça m'a levé le coeur. Je nous ai mis sur papier. Régurgitant des phrases sans filon. Je me suis trouvée plutôt nulle. Ça m'a fait dégriser. J'ai ouvert une autre bouteille...
mardi 15 novembre 2011
5 AM
T’étais là dans l’entrée, avec ton sourire
de cave un peu croche. Le néon dévoilait bien ton teint couleur vomi. Tu me
fixais, rejetant ta vie en petits morceaux. Je t’avais pilé sur l’orgueil. T’étais
toute la misère du monde pi j’avais aucune pitié. Tu me puais ton air d’ivrogne
au visage. T’as mâché t’es une crisse
d’agace. Je t’ai crié que tu ne savais pas vivre. T’as repris ton char. Tu m’as laissé tes bas sales.
jeudi 10 novembre 2011
On se pique tu?
On se pique tu? Juste pour se retrouver là, perdus. Entourés de n’importe qui. À chercher qui t’es. On se pique tu? Juste pour voir si ça tue. Si ça fait aussi mal que la vraie vie. Mon badtrip est prêt. M’as-tu cru quand je t’ai dit on se piques-tu? J’ai ben trop peur des aiguilles. T’es bête. Ça va tu? Réveille. Arrête de faire le chien. On se croirait dans un chenil. Avec des chattes pendues. Chu perdu. Je le sais. On se pique tu?
November Rain
On s’est regardé se dire adieu. On ne s’est pas dit un mot. On s’était promis de ne pas perdre la tête. On s’est retenu par cœur. On s'est menti sans se dire qu'on s'aimait. Tu m'as serré trop fort, comme pour retenir le temps qui s’échappait. Puis, j’ai éclaté de rire, en sanglots. T’as joué au terre-à-terre ; j’en ai pris plein la gueule. Tu m’as balancé ces mots qui font tourner la tête. Ça m’a mis à l’envers. J’ai eu de la misère à me relever. C’était ça, la gravité. C’est pas ma faute, j’ai le cœur ankylosé. J'ai écouté November Rain en boucle. Je me suis mise à mouiller...
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mercredi 9 novembre 2011
Mauvais rêve
Je me suis réveillé plusieurs fois cette nuit-là. Juste pour te rassurer. T’avais les yeux encore plein d’angoisse. J’ai fait un drôle de rêve… Je t’ai pris en cuillère à soupe. J’étais gêné de te dire que j’étais bien. J’ai tenu longtemps comme ça, pour recoller tes petits morceaux. Tu ne t’en es même pas aperçu ; tu t’es rendormie aussitôt. Je n’ai plus fermé l’œil. J’avais ton mauvais rêve en sourdine… Le parfum de ton air était doux. Au loin résonnait la violence de l’orage. Tu m’as regardé quitter le port, les yeux grisés. Puis la nuit a fait son deuil. À mon réveil, tu n’étais plus là. Je t’ai cherché partout. Je venais de vivre la pire bêtise de ma vie…
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cauchemar,
cuillère à soupe,
mauvais rêve
jeudi 3 novembre 2011
Loin des yeux, j'ai besoin de lunettes
Je me demandais jusqu’où on serait capable d’aller. La distance,
elle est trop loin à partir de où? Je t’ai écouté me dire que tu t’en allais. Je
me suis retournée. On s’est parlé dans le dos. J’avais envie de pleurer. En vrai, je me
noyais des yeux. L’amour
est un genre de suicide... Puis tu m’as pris par la main. Je portais la robe
à paillettes que tu déteste. Je t’ai crié les bêtises que j’avais sur le cœur. T’étais
heureux qu’on en parle. T’as fait ta valise. Elle était presque vide. C’est con,
mais j’étais sûre que tu me garderais une place…
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L'amour est un genre de suicide,
suicide
mercredi 2 novembre 2011
Ni le début, ni la fin. Juste un bout du milieu. Le reste, il s'en vient...
[...] J’aimais l’odeur que dégageait ton corps en sueur. Tu l’as
remarqué. C’est Calvin Klein. Ça
aurait été Walt Disney pi j’aurais trouvé ça bon pareil. J’ai respiré longtemps
dans ton cou, dans tes bras. Comme si on se connaissait depuis toujours. Ta
semi ne mentait pas. Ta franchise m’a fait sourire. C’est fou comment t’es 6
pieds 1 s’imbriquaient bien dans mes 5 pieds 2. T’as passé ta main dans mes cheveux
déjà défaits. T’es belle. T’avais les
yeux brillants; je me voyais dedans. Tu t’es couché sur moi. Tu m’écrasais un
peu, mais ça ne me dérangeait pas. J’aurais pu mourir asphyxiée. J'en n’avais
vraiment rien à foutre...[...]
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Calvin Klein,
semi-croquante,
Walt Disney
Leurre d'hiver
Novembre me rend malade. Au propre et au figuré. J'ai l'air de l'enfer avec mon maudit teint trop pâle. J'étire la fatigue. Ça m'empêche de dormir. J'ouvre la radio. Toujours les mêmes tounes plates. J'ai envie de refaire le monde un accord à la fois. Mais ces temps-ci, même moi je sonne faux. Je fais une overdose de mots pas beaux. Je me prends pour Éric Lapointe. J'hallucine. Je perds la tête. On perd tous quelque chose un jour ou l'autre. Moi, je perds mon temps. Focus, sti!
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heure d'hiver,
novembre,
overdose
samedi 15 octobre 2011
La vulgarité a bien meilleur goût qu’un muffin passé date
Il y a des jours comme ça. Où l’odeur de la
stupidité pue plus qu’un gros tas qui sent le swing. J’essaie de trouver ma
place dans ce moule à muffins passés date. Les trous sont pleins. Je fais
marche arrière, comme si mon vieux carrosse avait heurté un garde-fou qui nous
empêche de rentrer. Il est cabossé, pour les autres comme moi. Je ne suis pas
la première qui prend une dérape.
Ma peau ruisselle de fissures. Je les
gratte. La douleur est intense mais bonne. Comme
tiraillée entre les saloppes et les ternes. Je me déboite le cerveau chaque
jour pour essayer de comprendre comment on peut vivre comme eux. Des entorses,
j’en ai eues à crier plus fort qu’une pute qui se fait baiser le cul.
J'ai choisi mon camp. La vie plus folle, les envies plus débiles. La saveur
amère de cette existence triste et rangée me laisse un arrière goût
insupportable. J’ai le cœur fragile. Si ça pue trop, je vomis.
mardi 27 septembre 2011
Superman
Je suis essoufflée, je déambule beaucoup trop vite. L'odeur que dégage le jour m’écœure. Les vieux restes de l'orage me fouettent le visage. Je suis en parfaite symbiose. Comme Toute Puissante. Comme si je manipulais la vie. Je raffole de cette douce folie...
L'air lascif me donne toujours une drôle d'impression. Comme péché mignon... J'arrête le temps à son passage. Il a l'air démodé. J'ai de la difficulté à me faire comprendre. Je trouverai bien une façon...
Je croise encore ce psychopathe en psychose. Ses mains sales suintent la misère, le pauvre. Pas de pitié. J'en ai vu des pires... Ces gens-là, à peu près normaux. Ces esclaves dernier cri. Ces cabochons de l'ennuie.."Je suis Paranoïaque et je vis à Paranoïa."
Je me réfugie donc ici, ailleurs... Avec envies et obsessions. Dans les profondeurs des déluges et des sécheresses. Je m'abandonne avec cynisme et ambition à un lendemain plutôt cruel.
Mais la vie, comme ici, est ailleurs. Entre partout et nulle part. On connait la chanson...
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lundi 26 septembre 2011
Mise en bouche
Être muet d’amour
Avoir la bouche pleine de mots
Ne laisser s’échapper qu’un sanglot.
Sentir la complaisance de la chair
Respirer la nature humaine
Humer son parfum qui ensorcelle.
Goûter la dilection cachée d’un regard
Comme dévorés par les yeux;
Se rendre aveugle.
Savourer chaque instants d’un passage
S'emplir de frissons
Puis se faire chavirer
Dans l’illusion parfaite du désir
D'exaucer ces mots
Si fragiles à dire...
dimanche 25 septembre 2011
La révolte des passages obligés
En équilibre sur le fil qui vous lie s'impose la face cachée de l'amour. L'inconditionnelle errance de l'injustice, infligée par descendance...
Usé d'impuissance, ton petit corps résiste aux bourrasques les plus violentes de ta vie. Tes cheveux mêlés, comme le miroir intérieur, fouettée par la destinée. L'image trop cruelle de la vie qui s'évapore sous la lumière du jour...
Toutes ces lueurs d'espoir qu'on accroche au pied du lit. Sortir vainqueur d'un combat aussi fragile que brutal... L'abandon est le péché des faibles. Mais la vie, comme l'amour, est tenace.
Qu'elle soit ainsi faite, j'en conviens. Mais que reste-t-il de ce monde trop mortel si ce n'est que la soif d'être et d'exister?
Et dans ces moments où la tempête semble maître, où l'orage impose sa puissance, n'oublie jamais qu'un déluge laisse les pieds trempés, mais finit toujours par passer... Et qu'il y aura toujours, à tes côtés, un porche sous lequel te réfugier...
Usé d'impuissance, ton petit corps résiste aux bourrasques les plus violentes de ta vie. Tes cheveux mêlés, comme le miroir intérieur, fouettée par la destinée. L'image trop cruelle de la vie qui s'évapore sous la lumière du jour...
Toutes ces lueurs d'espoir qu'on accroche au pied du lit. Sortir vainqueur d'un combat aussi fragile que brutal... L'abandon est le péché des faibles. Mais la vie, comme l'amour, est tenace.
Qu'elle soit ainsi faite, j'en conviens. Mais que reste-t-il de ce monde trop mortel si ce n'est que la soif d'être et d'exister?
Et dans ces moments où la tempête semble maître, où l'orage impose sa puissance, n'oublie jamais qu'un déluge laisse les pieds trempés, mais finit toujours par passer... Et qu'il y aura toujours, à tes côtés, un porche sous lequel te réfugier...
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amour inconditionnel,
combat,
descendance,
mort,
vie
vendredi 9 septembre 2011
Vin de septembre
Le charme rosé de l'automne jette sur moi son dévolu. Mon corps pâle s'enchylose. Mes jambes perdent pied. J'ai les yeux en mer... Je m'abandonne à toi telle une orpheline à qui on tourne discrètement le dos. Mes saisons s'envolent comme une douce mélodie qu'on dénude. Je frissonne mais je n'ai plus froid... Les roses se fânent; je revis. Je fais croire au temps qu'il est passé, en coup de vent. Emportant avec lui toute la noirceur des jours qui se serrent. Je m'enivre de toi... Mes nuagent se grisent... L'automne est un amant de laine tricoté, ma chute, une séduisante fantaisie.
mercredi 10 août 2011
Épicure, ce salaud
L'amour.
Le festin éphémère des hommes.
Le vil exquis, rond et grisé. Gorgé de sens.
À la fois la faim et les moyens.
Faire l'amour amer.
Sans dieu ni maître. Se nourrir de fragments de coeur.
S'empiffrer de bonheur.
Puis se dégueuler l'un l'autre.
Les souvenirs périmés.
Comme abandonnés par plaisir.
Le festin éphémère des hommes.
Le vil exquis, rond et grisé. Gorgé de sens.
À la fois la faim et les moyens.
Faire l'amour amer.
Sans dieu ni maître. Se nourrir de fragments de coeur.
S'empiffrer de bonheur.
Puis se dégueuler l'un l'autre.
Les souvenirs périmés.
Comme abandonnés par plaisir.
vendredi 5 août 2011
Je suis la maîtresse du monde pas du monde.
J'avance à petits pas. Comme si devenir grande ne suffisait pas. J'ai trainé les pieds et ça me rattrappe. Je perds mon avance. Je perds, mais j'avance. On ne fait pas les mêmes erreurs deux fois. On m'excluant moi. Puis on avale, un peu de travers... On t'excluant toi... Il faut comprendre que toi, tu n'avales pas. T'en crisses partout, comme si me salir te satisfesait. Sperme qui coule avance ta bouche. Trash.
Je suis la maîtresse du monde pas du monde. Je suis BS et ça ne me fait pas peur. Je parle au bonheur qui m'innonde. Je suis loin de savoir nager. Je m'accroche donc à toi, ma bouée. Puis je m'improvise capitaine. T'es mon moussaillon. Prêt pour la grande traversée?
De l'autre côté, nous serons roi et reine. Comme partis pour la gloire. Je te laisserai me couvrir d'or. Mais sache que je préfère l'argent. Il t'en reste des trucs à apprendre, pour m'éprendre, pour s'étendre. Puis te pendre.
Je suis la maîtresse du monde pas du monde. Je suis BS et ça ne me fait pas peur. Je parle au bonheur qui m'innonde. Je suis loin de savoir nager. Je m'accroche donc à toi, ma bouée. Puis je m'improvise capitaine. T'es mon moussaillon. Prêt pour la grande traversée?
De l'autre côté, nous serons roi et reine. Comme partis pour la gloire. Je te laisserai me couvrir d'or. Mais sache que je préfère l'argent. Il t'en reste des trucs à apprendre, pour m'éprendre, pour s'étendre. Puis te pendre.
mardi 2 août 2011
Le goût du diable
Le jour frissonne et la nuit s'adoucit. Je suis ivre d'extase et de douces folies. Les amants du vice comme perdus dans le bordel des amours malsaines...
Je m'éteins dans cet incendie criminel mais le souffle de tes retours m'embrase. Je m'asphyxie de toi...
Que se versent sur moi toutes les larmes de ce démon de la chair afin que je boive sa volupté et m'échappe de cet âme qui m'a fait prisonnière...
Je m'éteins dans cet incendie criminel mais le souffle de tes retours m'embrase. Je m'asphyxie de toi...
Que se versent sur moi toutes les larmes de ce démon de la chair afin que je boive sa volupté et m'échappe de cet âme qui m'a fait prisonnière...
lundi 1 août 2011
Vie d'ange
À cette vie qui m’étouffe et m’entraîne vers la mort surgit soudain cette étrange impulsion. Comme l’agression subtile de la houle, qui m’entraîne et s’acharne sans relâche aux désirs d’incertain. Je mettrai le feu à ces murs de prison, je soufflerai ma rage sur cette florissante infection. Puis je partirai en fumée.
Et vous n’aurez que la trace de mes cendres éphémères pour vous chuchoter que le temps est bien bon mais que tout comme la mer, il ronge même les plus imposants repères. Des tempêtes et des pluies ne restera que le cerne ternis de l’illusion parfaite de cette Sainte vie.
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