samedi 15 octobre 2011

La vulgarité a bien meilleur goût qu’un muffin passé date

Il y a des jours comme ça. Où l’odeur de la stupidité pue plus qu’un gros tas qui sent le swing. J’essaie de trouver ma place dans ce moule à muffins passés date. Les trous sont pleins. Je fais marche arrière, comme si mon vieux carrosse avait heurté un garde-fou qui nous empêche de rentrer. Il est cabossé, pour les autres comme moi. Je ne suis pas la première qui prend une dérape.

Ma peau ruisselle de fissures. Je les gratte. La douleur est intense mais bonne. Comme tiraillée entre les saloppes et les ternes. Je me déboite le cerveau chaque jour pour essayer de comprendre comment on peut vivre comme eux. Des entorses, j’en ai eues à crier plus fort qu’une pute qui se fait baiser le cul.

J'ai choisi mon camp. La vie plus folle, les envies plus débiles. La saveur amère de cette existence triste et rangée me laisse un arrière goût insupportable. J’ai le cœur fragile. Si ça pue trop, je vomis.

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